Les femmes, grandes perdantes de la réforme

« Je ne peux pas laisser dire que notre projet ne protégerait pas les femmes. Au contraire. »

Elisabeth Borne

Carrières hachées, retraites précaires

Les femmes partent à la retraite plus tard que les hommes. Elles attendent généralement 67 ans pour partir à temps plein.

Avec cette réforme, les femmes vont devoir travailler en moyenne 8 mois de plus, contre 4 mois de plus pour les hommes de la même génération. Cela ne fera qu’accroître les inégalités femmes-hommes.

Les femmes seront plus impactées par cette réforme car leur durée de cotisation est moindre. Les femmes ont des carrières plus hachées que les hommes. Elles vont s’arrêter pour s’occuper des enfants. Congé maternité, congé parental et passage à temps partiel, c’est la triplette classique dans la carrière des femmes. S’ajoute à cela, le classique déménagement pour suivre leur conjoint. Elles peuvent passer plusieurs mois et plusieurs années à retrouver du travail ailleurs.  

Elles cotisent beaucoup moins que les hommes tout au long de leur vie. Leurs retraites se retrouvent directement impactées.  

Les conséquences sont alors très concrètes :

22% d’inégalités de salaire entre les hommes et les femmes.

40% d’inégalités de retraite entre les hommes et les femmes.  

1 272 euros de retraite en moyenne pour les femmes.

1 674 euros de retraite en moyenne pour les hommes.  

44% des femmes partent à la retraite avec une carrière incomplète.

20% des femmes attendent 67 ans pour partir à taux plein.

10% des hommes attendent 67 ans pour partir à taux plein.  

 Les pensions faiblement revalorisées

La revalorisation des pensions minimales prévue dans la réforme bénéficiera en revanche davantage aux femmes qu’aux hommes. Sur les près de 1,8 million d’assurés qui vont tirer profit de cette mesure, 60% seront des femmes.  

Par exemple, pour la génération née en 1972, la pension moyenne progressera de 2,2% pour les femmes contre 0,9% pour les hommes. Mais cette revalorisation est dérisoire.  Les femmes ne toucheront que 53 euros de plus par mois. De plus, cette revalorisation ne touchera que très peu de monde, car les conditions pour en bénéficier sont très limitatives.

La pénibilité des métiers « féminins » non prise en compte

La pénibilité des métiers est une question souvent invisibilisée, mais celle des métiers féminins l’est encore plus. Cette question est totalement occultée puisque le gouvernement Macron a supprimé des critères de pénibilité.

Il existe des biais sexistes dans les critères définissant la pénibilité.  Beaucoup de métiers féminins sont extrêmement pénibles : caissière, femme de ménage, aide soignante…  

Les femmes ne peuvent pas travailler jusqu’à 67 ans avec des métiers aussi difficiles. Ou alors elles partiront à la retraite avec de graves problèmes de santé physique mais également avec des risques psycho-sociaux.

Les femmes partent à la retraite avec une carrière incomplète aujourd’hui. Elles ne pourront pas atteindre les 43 ans de cotisation. Cela est illusoire pour les femmes qui ont des carrières hachées et des métiers pénibles. Les femmes partiront donc avec une décote.  

Se mobiliser

Le mouvement

au jour le jour

Les actions

près de chez moi

j'agis

Retrouver l'actualité de la mobilisation

Ce site est proposé par le Mouvement Jeunes Communistes de France. Nos communiqués, analyses et reportages sur nos sites :