Petit lexique de la réforme

« Les choses ont été expliquées clairement »

Emmanuel Macron

Annuités

Une annuité correspond à 4 trimestres de cotisation retraite. Il en faut aujourd’hui 42 pour avoir une retraite à taux plein. La réforme en exige 43, ce qui équivaut à 43 ans de carrière sans interruption. Cette modification de la loi était déjà prévue par la réforme Touraine qui devait porter le nombre d’annuités à 43 ans d’ici à 2035,  mais la réforme a accéléré le processus pour que ce soit le cas dès 2027.

Salaire brut

Somme prélevée sur la plus-value produite par les travailleuses et travailleurs par la caisse des retraites pour financer les pensions des actuels retraités. Les travailleurs cotisent aussi par exemple pour la santé, avec la Sécurité Sociale.

Décote

Réduction du montant de la pension si le choix est fait par le travailleur de partir à la retraite avant d’avoir effectué l’ensemble des annuités nécessaires. La décote s’élève aujourd’hui à – 1,25% par trimestre manquant. Avec la réforme, cette décote touchera plus de travailleurs, qui ne pourront se permettre de travailler jusqu’à l’obtention du taux plein (montant de pension maximum, atteint après avoir effectué l’ensemble des annuités).

Pénibilité

Facteurs de risques professionnels, qui peuvent avoir des conséquences durables et visibles sur la santé physique du salarié. Il est aujourd’hui possible de bénéficier d’une retraite anticipée pour pénibilité. Ce dispositif est aujourd’hui menacé, puisque des facteurs comme le port de charges lourdes, les postures pénibles, les vibrations mécaniques et les risques chimiques ont étés retirés de la liste des critères par Emmanuel Macron en 2018. Cela exclut nombre de travailleuses et travailleurs du dispositif. Le gouvernement propose plutôt un fonds de financement de prévention de l’usure professionnelle ainsi qu’un encadrement médical des salariés exposés, tout en les privant de la retraite anticipée.

Carrière longue

Sont considérés comme bénéficiaires du dispositif carrière longue les salariés ayant commencé à travailler avant l’âge de 20 ans, à la condition qu’ils aient cumulé le nombre minimum de trimestres. Il existe aujourd’hui un palier de cumul de 5 trimestres avant 16 ans et un second avant 20 ans. La réforme prévoit d’en ajouter un à 18 ans. Mais ces carrières seront pénalisées, car la réforme y ajoutera 2 ans avant le départ en retraite comme pour l’ensemble des salariés.

Carrière complète

Une carrière durant laquelle on a pu cotiser le nombre de trimestres suffisant pour pouvoir partir à la retraite à taux plein. Avoir une carrière complète implique de n’avoir pas ou peu connu le chômage, les contrats précaires, les CDD …

Régimes spéciaux

Les salariés de grandes entreprises comme la SNCF ou la RATP, ainsi que leurs filiales, bénéficient des régimes spéciaux dans le sens où, étant donné la pénibilité de leur emploi, le départ en retraite se fait avant les 42 annuités requises. La réforme prévoit une suppression de ces régimes puisque les nouveaux embauchés dans les organismes concernés (SNCF, Banque de France, EDF-GDF…) dépendent désormais du régime général, et n’auront plus le bénéfice d’accès à la retraite 2 ans plus tôt.

Système par répartition

Système basé sur la redistribution des cotisations des actifs dans les pensions des retraités. Ce sont ceux qui travaillent aujourd’hui qui financent les retraites des anciens. C’est la solidarité intergénérationnelle.

Conseil d’orientation des retraites (COR)

Créé en 2000, ce conseil indépendant regroupe des parlementaires, des partenaires sociaux, d’économistes et de représentants de l’État. Il est chargé de la publication annuelle d’un rapport sur les évolutions et perspectives des retraites.

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