Non, ce n’est pas la réforme ou la fin des retraites !

Les oppositions n’ont rien à proposer, sauf une baisse des pensions, une hausse des impôts, ou de casser la dynamique de l’emploi.

Elisabeth Borne

Faire cotiser les revenus financiers

Aujourd’hui, les cotisations sociales sont prélevées sur les salaires et uniquement eux. Pourtant, une part
des richesses de l’entreprise en sort pour être placée sur les marchés financiers depuis les années 1980.

Cet argent qui sort de l’entreprise (au détriment du développement de l’emploi, des salaires
et de l’efficacité productive) doit être mis à contribution. C’est pourquoi nous proposons d’élargir les sources de financement des retraites en faisant cotiser les revenus financiers des entreprises, afin de les dissuader à placer leurs profits en titres financiers au détriment de l’investissement.

En 2021, les revenus financiers des entreprises ont atteint 385 milliards d’euros. S’ils étaient soumis
au même taux que celui des cotisations issues des salaires, cela rapporterait 40 milliards d’euros à la caisse des retraites la première année. Pour rappel, le gouvernement cherche à économiser 12 milliards d’euros de déficit…

Si à terme, cette source à vocation à se réduire pour que cet argent soit investi dans les salaires et l’emploi plutôt que sur les marchés financiers, c’est une manière immédiate et juste de financer une réforme progressiste des retraites.

Augmenter les salaires et en finir avec les inégalités salariales

Le financement des retraites se fait par des cotisations sur la valeur produite et les salaires. Plus les salaires sont bas, plus les cotisations sont faibles, et donc moins d’argent rentre dans les caisses du système de retraites. Alors que les salariés réclament des augmentations de salaire, le gouvernement et le patronat n’offrent que des primes. Problème, ces primes ne cotisent pas !

En augmentant les salaires, et en premier lieu le SMIC, ce seront des millions d’euros supplémentaires qui seront disponibles pour financer notre système de retraites.

A ce titre, il faut mettre fin aux inégalités salariales entre les femmes et les hommes. Cette mesure, qui est une mesure d’égalité et de justice rapportait 6 milliards d’euros par an aux caisses de retraite !

Augmenter les cotisations sociales, surtout pour les entreprises qui créent de la précarité

Aujourd’hui, le patronat bénéficie d’exonérations de cotisations patronales sur les bas
salaires : il ne paye pas ou peu de cotisation sur ceux-ci. C’est tout le contraire qu’il faut faire ! En versant des bas salaires, les employeurs privent la caisse des retraites de cotisations, il faut donc les sanctionner, et les inciter à augmenter les salaires.

Nous proposons donc de faire dépendre le taux de cotisation en fonction de la politique d’emplois et de salaires menée par l’entreprise. Le taux de cotisation sociale employeur serait augmenté pour les entreprises dont les salaires et dépenses en formation seraient plus faibles que dans la moyenne de la branche. Cela inciterait les entreprises à utiliser la richesse produite pour l’emploi et les salaires, ce qui permettra plus de recettes pour les retraites.

De même, une entreprise qui a recours aux contrats précaires, aux salaires faibles, aux écarts
salariaux entre femmes et hommes verra ses cotisations être augmentées.

De manière générale, nous proposons d’augmenter le montant des cotisations employeurs.

Éradiquer le chômage et sécuriser les parcours de vie

Plus il y a de gens qui travaillent, plus il y a des cotisations qui rentrent dans les caisses des retraites. Il faut donc éradiquer le chômage et créer de l’emploi afin d’élargir l’espace de financement des retraites.

Cela implique un contrôle démocratique de la production, pour mettre en œuvre de nouvelles orientations dans la production de richesses

Actuellement, ce sont les capitalistes qui décident de l’utilisation de l’argent : ils affectent l’argent dont ils disposent aux usages qui leur permettent de dégager le taux de profit le plus élevé. C’est pourquoi il est essentiel d’intervenir à la source de la mise en circulation de l’argent, de décider démocratiquement de son usage, et ainsi de prendre le pouvoir sur les banques pour que les crédits qu’elles accordent aux entreprises soient faits selon des critères de créations d’emplois et d’amélioration de celui-ci, de projets socialement et écologiquement utiles.

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